lundi 25 juillet 2016

Bomba - Tentana - Rantepao

21 et 22 juillet

2 jours de voyage pour rejoindre le Pays Toraja...
Pour partir de Bomba nous avions prévu de reprendre le ferry public. Gunter nous a alors conseillé de prendre le ferry direct qu'il nous indiquerait pour un trajet plus rapide. Nous avons donc laissé passer au large le premier ferry du matin.
Mais, est arrivé du village, le piroguier qui devait amener la famille française sur l'atoll ce matin là, et il nous a annoncé que suite à un décès le ferry direct ne passerait pas !!!
Panique à bord !
Gunter et ses copains se sont alors précipités  sur le ponton pour faire signe à un ferry qui était en train de passer au large de s'arrêter nous prendre. Après quelques minutes de suspense où nous nous sommes sentis bien loin de tout sur cette île (et après force cris et gesticulation), le ferry a enfin amorcé un virage pour se rapprocher du ponton...

L'équipage a ajouté un tau sur le pont et nous avons pu nous installer à l'ombre avec les hommes (ce sont plutôt les femmes et les enfants qui s'installent en fait à l'entrepont).



Nous nous sommes arrêtés au village pour charger encore du monde et de la marchandise mais nous étions trop content de retourner à terre pour que ça nous dérange... A la jetée, à Ampana, 3h après, nous avons retrouvé Edy Lamy (pour de vrai c'est son nom de scène !), le gars à qui nous avions réservé une voiture avant de partir pour les îles. Comment a-t-il su que nous étions sur ce bateau-là ? Mystère mais ça nous a fait plaisir de le revoir ! Le temps de déjeuner et nous avons pris la direction de Tentana dans un minibus grand confort.
La route, plutôt bonne, longe d'abord le golfe avant de rentrer dans les terres et de se transformer en lacet que nous avons attaqués à la nuit tombante. L'estomac de Jérémie n'a pas résisté ... Après plus de 4h de route nous voilà à Tentana, mais notre hôtel est 20km encore plus au sud, sur les berges du lac Poso. Après 3/4 d'h d'une route qui s'est transformée en un chemin plus que chaotique sous la pluie depuis la sortie de la ville, on se demandait vraiment où on allait ... Quand notre chauffeur a décroché son téléphone on s'est dit que "la malédiction du chauffeur perdu" avait encore frappé, prêts à dormir dans le minibus ... Et finalement, au milieu de la nuit, est apparue l'enseigne de notre hôtel ! On n'y croyait plus ...
Au réveil, sous le soleil après une nuit de déluge, on a découvert qu'on était sur une jolie plage de sable doré au bord du lac. Mais pas le temps d'en profiter, le chauffeur a annoncé 10h de route aujourd'hui pour rejoindre Rantepao...

La route qui longe le lac vers le sud est un peu tortueuse mais très belle. Le paysage alterne entre des rizières et des vergers de cacaoyers avec toujours le lac et les montagnes en toile de fond. Les fèves de cacao sont étalées sur le bord de la route pour sécher et dégagent une odeur très forte (on est encore loin du chocolat !!!).


On croise de jolis villages où trônent d'énormes églises. Certaines mêmes sont en construction, incroyable ...
La route est certes difficile mais de nombreux travaux sont en cours pour l'améliorer, notamment tous les ponts que l'on passe sont en cours de (re)construction, ce qui est loin d'être un luxe...


En regardant la carte, on se rend compte qu'en passant par les berges ouest du lac on n'a pas forcément pris la route le plus courte mais plutôt l'itinéraire bis touristique... Mais vu les paysages, le détour en valait la peine ...
Arrivés à Pendolo, au sud du lac, après plus de 2 h de trajet on retrouve la Trans Sulawesi.
Ça roule bien sur cette grande route principale. Encore quelques vergers de cacoyers et on attaque la montagne. La route n'est plus alors qu'un long ruban qui zigzague sur les pentes couvertes d'une épaisse forêt vierge.

Passé la barrière du massif montagneux on redescend vers la plaine et le bord de mer. La population se densifie et la forêt fait place à la culture intensive du palmier à huile. La route est bonne et après la pause déjeuner on avale les km jusqu'à Palopo où on ré-attaque la montée finale vers Rantepao.
Ici encore du cacao mais surtout des clous de girofle sèchent sur le bord de la route.
Le paysage est magnifique. Heureusement car la fatigue se fait sentir ...



Passé le col, la végétation change complètement. Apparaissent au soleil couchant les pins, les rizières et les premiers villages toraja avec leurs maisons caractéristiques (on dirait des vaisseaux spatiaux d'après Timothée).


Malgré le paysage , on trouve bien longs  les derniers kms de cette route difficile ...
Et finalement après près de 11h de trajet on arrive à Rantepao. On est content d'avoir eu un minibus aussi confortable. On est crevé mais on n'imagine même pas l'état de notre chauffeur !

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